La question des inégalités entre les filles et les garçons traverse notre société et l’enseignement supérieur et la recherche sont sans doute un révélateur criant de ces inégalités qu’elles soient dans les orientations scientifiques ou ensuite dans les écarts salariaux malheureusement encore constatés par exemple trois ans après le doctorat.

  • Introduction - ET L’ÉGALITÉ FILLES / GARÇONS ?

    Introduction - ET L’ÉGALITÉ FILLES / GARÇONS ?
    Introduction - ET L’ÉGALITÉ FILLES / GARÇONS ?

    Sophie Guihard, directrice générale des services du Département des Côtes d'Armor

    La question des inégalités entre les filles et les garçons traverse notre société et l’enseignement supérieur et la recherche sont sans doute un révélateur criant de ces inégalités qu’elles soient dans les orientations scientifiques ou ensuite dans les écarts salariaux malheureusement encore constatés par exemple trois ans après le doctorat.

    Le Département des Cotes d’Armor a produit un travail statistique sur le sujet qui a permis une prise de conscience partager avec les établissements d’enseignement supérieur et qui nous invite à agir sur trois axes à la fois : bien sûr sur notre activité des métiers scientifiques, sur les représentations des filières scientifiques, enfin sur le sexisme au travers de son plan d’action de l'égalité, le département agit comme employeur sur les trajectoires des carrières, sur les salaires et sur le recrutement de femmes techniciennes ou ingénieures.

    Il s’agit d’aller chercher les jeunes filles dès le collège pour leur ouvrir un espace de possibilités en termes de métier, sur lesquelles elles ne se projettent pas forcément naturellement. Il s’agit là d’enjeux très forts car il faut déconstruire les représentations sociétales où la femme n’est pas scientifique, ni dirigeante. En parallèle, il faut construire une force d’assurance pour les jeunes femmes pour qu’elles s’engagent dans la filière scientifique.

    Le Département des Côtes-d’Armor participe ainsi avec les acteurs du territoire à cette prise de conscience et d’action en faveur de l’égalité et nous allons voir le témoignage de ces jeunes femmes dans les filières scientifiques photonique qu'iol s'agit là d'enjeux très forts et sur lesquelles le Département et les partenaires investissent.

  • Vidéo - Introduction - ET L’ÉGALITÉ FILLES / GARÇONS ?

  • ET L’ÉGALITÉ FILLES / GARÇONS ?

    Et l'égalité Filles / Garçons ?
  • Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/Lumibird

    Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/Lumibird
    Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/Lumibird

    Je travaille sur plusieurs projets et on fait du développement de produits. Je travaille sur tout ce qui est lasers. Nous partons de zéro et nous faisons des lasers. L’application finale est orientée plutôt dans le secteur spatial, de la défense, du scientifique et du civil.

  • Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT

    Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT
    Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT

    Je pense qu’il y a un manque d’exemple. Cette année, nous sommes un quart de filles dans notre promotion photonique. Ce qui prouve que les filles sont de plus en plus intégrées au sein de l’ingénierie et bouscule les idées reçues. Et donc, pourquoi ne pas donner l'envie chez d’autres ?

  • Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/lumibird

    Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/lumibird
    Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/lumibird

    J’ai voulu faire de l’optique. Et j’ai fait les études en conséquence pour arriver jusque-là. Sans aucune barrière, aucune limite et du coup je suis ici parce que je l’ai voulu et je l’ai choisi. C’est ce que j’avais envie de faire.
    Pour arriver là où j’en suis, il ne faut pas hésiter à oser, essayer et puis, de toute façon, on peut toujours essayer, on n’a rien à perdre. Donc on essaye et puis on fonce.

  • Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT

    Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT
    Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT

    Je pense qu’on essaye d’intégrer des potentiels. Des filles qui pourraient amener de la diversité, pour créer, pour innover, pour qu’on se voit différemment. Il faut qu’elles osent aller dans toutes les opportunités. Que ce soit des concours, mais aussi des visites de site telles que des entreprises ou des écoles, qui pourraient leur montrer qu’elles peuvent s’épanouir dans les domaines de l’ingénierie et de la photonique.

  • Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS

    Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS
    Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS

    Le problème de la féminisation dans les métiers techniques et je dirais que c’est un problème ancien et assez général. L’intérêt de l’employeur c’est plutôt la mixité. Donc pour nous, on serait très content d’avoir autant de femmes que d’hommes.
    Il n'y a aucune raison que nos métiers, et en particulier la photonique, ne soient pas complètement mixtes, il n'y a aucune raison à cela. Le problème est plutôt en amont, donc dans la formation ou peut-être en amont de la formation, sur l’intérêt que l'on peut donner aux jeunes filles de se lancer dans ces métiers là.

  • Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne

    Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne
    Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne

    Pour développer l'attrait de photonique ou des sciences en général, il faut montrer la science aux collégiens ou aux lycéens le plus tôt possible, de manière à ce qu’ils voient un intérêt pratique et intellectuel à la physique qu’ils soient garçon ou fille.

  • David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications

    David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications
    David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications

    Depuis cinq ans, le campus organise tous les ans une action qui s’intitule les métiers du numérique. Numérique dans lequel on englobe la photonique bien évidemment.
    Alors cette action vise à donner une image vivante et diversifiée des métiers du numérique et de la photonique, à déconstruire les stéréotypes liés aux genres, et à répondre aux interrogations que se posent les jeunes filles.
    Alors pendant une journée, ces jeunes filles de collège viennent au sein de l’IUT à Lannion, comme cela elles sont en immersion dans un établissement du supérieur. Elles vont suivre le matin, des conférences sur le numérique et la photonique et l’après-midi elles vont assister à des activités pratiques où elles vont être mise en situation d’expérimenter et on espère leur donner le goût des sciences du numérique et de la photonique.

  • Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT

    Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT
    Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT

    On participe nous-mêmes à beaucoup de campagne de sensibilisation en ce sens dans les lycées, dans des fêtes de la science, où nos professeures sont présentes pour montrer aussi, quel est l’intérêt de ce type d’étude pour les jeunes filles. Il n'y a pas de frein objectif, mais il y a effectivement un frein d’image.

  • Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS

    Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS
    Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS

    Cela dépend un peu des niveaux, parce que par exemple, pour les formations d'ingénieur·e·s, la photonique est sûrement l’un des métiers techniques qui attire le plus de femmes. A l'ENSSAT de Lannion, le groupe le plus féminisé est le groupe de la photonique.

  • Thierry Chartier, enseignant chercheur à l'ENSSAT

    Thierry Chartier, enseignant chercheur à l'ENSSAT
    Thierry Chartier, enseignant chercheur à l'ENSSAT

    Il n’y a pas de frein à la féminisation de la filière. Par exemple en photonique, nous avons à peu près 25 % de filles, ce qui est légèrement supérieur au taux de femmes étudiantes par rapport aux autres filières à l'ENSSAT et surtout aussi par rapport au vivier de candidats du concours, par exemple MINE Télécom, dans lequel on émerge.

  • Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT

    Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT
    Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT

    Sur les spécialités de classe préparatoire que nous ciblons, qui nous sert principalement à nos recrutements, le nombre est plutôt faible, parce qu’il semblerait que les étudiantes préfèrent des voies de spécialisation, qui sont plus tournées vers les sciences de la vie, les sciences de la santé. Nous retrouvons beaucoup plus d’étudiantes après, dans les études de médecine, de biologie. Et nous en retrouvons beaucoup moins, en particulier dans les spécialités en informatique. Honnêtement, je pense que c’est une image générale, qui est véhiculée par le secteur, mais qui ne correspond pas à la réalité.

  • Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT

    Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT
    Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT

    J’ai fait mon stage de fin d’études d'IUT au CEA (Commissariat à l'Énergie Atomique) de Grenoble. Et on attendait un potentiel, mais un potentiel avec de la rigueur et la précision, puisque c’était des composants micro-électroniques. Du coup, je pense qu'en entreprise, on peut attendre plus de filles. Mais plus de filles pour avoir des idées différentes, pour concevoir différemment. C'est cette diversité, cette mixité qui va créer différents points de vue, qui va permettre de mieux concevoir et d’avoir de nouveaux projets ou des nouvelles méthodes de résolution de problèmes.

  • Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT

    Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT
    Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT

    Ce qu’il faut savoir, c’est que toutes les entreprises dans lesquelles nous plaçons nos étudiants, recherchent des étudiantes, nous demande des étudiantes, parce que les entreprises souhaitent aussi se féminiser et avoir un équilibre dans le recrutement. Donc, il y a des opportunités vraiment extraordinaires, pour les jeunes filles et je ne peux qu’inciter les jeunes filles à venir dans nos établissements, parce qu’il y a vraiment des opportunités d’emplois qui sont excellentes. Et il n'y a aucune raison, qu’elles ne s’épanouissent pas dans ces spécialités.

  • Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne

    Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne
    Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne

    La féminisation chez IDIL est assez importante, à peu près la moitié des salariés sont des femmes. Que ce soit en tant qu’ingénieur, technicien ou opérateur, là-dessus il n'y a pas vraiment de différence.

  • David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications

    David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications
    David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications

    Je terminerai juste par un discours des responsables d’entreprises, qui me disent très bien que la mixité a des effets vertueux pour l’économie.

  • Vidéo - ET L’ÉGALITÉ FILLES / GARÇONS ?

    Thématique avec la participation de :

    • Marine Paillusseau, ingénieure en optique en R&D, Keopsys Industries/Lumibird
    • Marine Poret, étudiante en 2ème année photonique à l'ENSSAT
    • Thierry Georges, directeur général d'OXXIUS
    • Patrice Le Boudec, PDG d'Idil & président de Photonics Bretagne
    • David Le Roy, directeur opérationnel du Campus des Métiers et des Qualifications
    • Marie-Catherine Mouchot, directrice de l'ENSSAT - Thierry Chartier, enseignant chercheur à l'ENSSAT

Contacts