« Coder, ça n’a rien de masculin ! » : à Lannion, Hannah Issermann brise le plafond de la tech
Le futur sera numérique, mais sera-t-il féminin ? À l’heure où les professeurs alertent sur le décrochage des filles en mathématiques, Hannah Issermann, développeuse pour Orange à Lannion, veut casser les codes pour ne plus les subir.
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[Article Le Télégramme]
Jeune homme d’une trentaine d’années, combo jean/sweat à capuche, un poil geek : telle est, dans l’imaginaire collectif, la figure du programmateur (*) informatique. Pourtant, à l’origine de ce métier qui anime la part numérique de nos vies, il y avait des femmes : Ada Lovelace, Grace Hopper, Jean Bartik… Des pionnières dont le parcours, au sein d’une filière très largement briguée par les hommes, en rappelle d’autres.
Un syndrome de l’imposteur…
Depuis 2010, Hannah Issermann, développeuse informatique à Lannion, travaille à l’élaboration de logiciels pour Orange Labs. Un « bon » métier, comme elle le décrit elle-même, qu’elle aurait très bien pu ne jamais embrasser : « Au moment de passer le bac, comme beaucoup de jeunes, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’étais bonne partout, j’aurais pu faire maths sup… Mais je n’y suis pas allée parce que je croyais que je n’y arriverai pas ».
Des mots durs, implacables, mais qui font écho à ceux de nombreuses étudiantes qui, encore aujourd’hui, s’interdissent certains choix de carrière de crainte de ne pas être à la hauteur de leurs collègues masculins. Par peur d’échouer, Hannah a préféré s’inscrire en informatique. Sur les bancs de la fac, elle découvre un monde qui lui était totalement inconnu, fait de boucles, de conditions, et de variables : « Comprendre comment un ordinateur fonctionne, je trouvais ça magique… Ça m’a tellement plu que j’ai décidé de m’inscrire à l’IUT pour continuer dans cette voie ».
… très féminin
Grand bien lui en a pris : ...
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