Ça se passe dans un établissement

À Lannion, l’Enssat forme les futurs justiciers du web

La cyberdéfense devrait créer 1 800 emplois à Rennes d'ici à 2025

Face à l’explosion de la menace en ligne, de plus en plus d’écoles d’ingénieurs forment leurs étudiants à la cybersécurité. Tour d’horizon à l’Enssat de Lannion, où le conflit en Ukraine légitime cette filière, en quête de nouveaux cyber-combattants.

  • [Article Le Télégramme]

    C’est la bataille que l’on ne voit pas, mais dont nous sommes tous potentiellement de futures victimes : moins visibles que les défilés de blindés russes, les assauts numériques contre les infrastructures ukrainiennes se multiplient depuis le début du conflit. Face à ces offensives, des experts en cybersécurité œuvrent dans l’ombre pour contrer logiciels malveillants et opérations d’espionnage en ligne.

    À Lannion, depuis quatre ans, l’école d’ingénieurs de l’Enssat forme certains de ces futurs spécialistes, plus que jamais convoités par les entreprises : « S’il y a une chose qui est certaine, c’est que la cybersécurité est une filière d’avenir », affirme sans ambages Philippe Quémerais, responsable des relations entreprises à l’Enssat. « Aujourd’hui, le numérique est partout dans nos vies, et nous sommes tous vulnérables face à une attaque en ligne. Les entreprises, qu’il s’agisse des grands groupes de la tech’ou d’établissements plus petits, sont tous à la recherche d’experts pour les accompagner sur ces questions ».

    Une pénurie des vocations

    Mais il y a un hic : si les besoins en la matière explosent, les 5 000 postes vacants en cybersécurité ne trouvent pas preneurs dans l’Hexagone. Il faut dire que la profession, si elle a trouvé sa place dans la pop culture grâce à des séries à succès comme IRobot, est encore en développement, comme le constate Jonathan Chevelu, professeur à l’Enssat : « Alors que la cybercriminalité s’est industrialisée en se basant sur des outils comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité, elle, est encore très proche de l’artisanat : aujourd’hui, non seulement on a besoin de beaucoup d’ingénieurs pour détecter les menaces, mais on a aussi besoin d’experts pour installer des ...

  • [SOURCE]

    [Article du Télégramme]

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