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Zoom sur le Centre d’étude et de valorisation des algues (CEVA), basé à Pleubian

En 2022, le Ceva renforce ses liens avec l’industrie

Le Centre d’étude et de valorisation des algues de Pleubian (Côtes-d’Armor) est né en 1982. Créé à la demande du conseil général, il sensibilise et informe les collectivités sur les algues, notamment sur les marées vertes. Mais pas seulement. Les scientifiques du Ceva travaillent aussi sur des biomatériaux, des cosmétiques, ou encore des produits de nutrition et santé à base d’algues, pour les industriels.

  • Chaque jour, 25 personnes travaillent pour faire avancer la recherche française sur les algues dans les locaux du Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva), implanté au bout de la pointe de la presqu’île de Pen Lan, à Pleubian, dans les Côtes-d’Armor.

    Informer les collectivités, innover pour l’industrie

    Des scientifiques, des ingénieurs, du personnel technique spécialisé en modélisation, en chimie ou encore en biologie marine, optimisent les techniques de cultures des algues et répondent aux questions techniques des collectivités, aquaculteurs, industriels.

    Créé à la demande du conseil général (devenu conseil départemental) en 1982, le Ceva s’occupe de deux volets : 40 % de son fonctionnement dépend de financements publics objectivés pour informer les collectivités territoriales sur les ulves, les algues brunes, les marées vertes, par exemple. « Ces projets sont collaboratifs et permettent de faire avancer la filière sur des questions essentielles de qualité de l’eau en général, de santé humaine, de biomatériaux...» Le reste est autofinancé grâce à une cinquantaine de projets par an, en lien avec des entreprises privées françaises, qui veulent faire des algues le super-produit de demain. Cosmétique, nutrition, santé humaine et animale, biomatériaux, bioplastiques, alternative aux produits phytosanitaires… Les utilisations des algues sont multiples.

    Optimiser les techniques de cultures

    « Nous cherchons à domestiquer les algues, notamment dans des bassins à terre afin de mettre au point et valider les techniques de reproduction et de cultures adaptées à notre matière première algale. Nous réalisons également des enrichissements, en amidon par exemple, pour réaliser des biomatériaux résistants », explique Stéphanie Pedron, directrice générale du centre.

    En 2021, dans le cadre du contrat plan État-région, 900 000 € ont été utilisés pour des aménagements investis en recherche et développement. (Dont 50 % de financements publics) Cela a permis de créer une souchothèque (pour conserver les souches et les faire se développer en laboratoire), une écloserie, mais aussi acheter du matériel de pointe, comme des outils d’extraction et de caractérisation des ...

  • [SOURCE]

    [Article Ouest-France]

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  • Fonctionnement du Ceva : précision

    Basé à Pleubian, le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva) a pour ambition de « substituer certaines ressources fossiles et molécules terrestres par l’algue pour répondre aux nouveaux enjeux de demain, et en particulier ceux de l’industrie agroalimentaire ».

    Comme nous l’avons mentionné dans un article publié jeudi 20 janvier, 40 % du chiffre d’affaires du Ceva est issu de financements publics, en lien avec des missions d’intérêt général et des projets collaboratifs, avec des partenaires, publics ou privés. Cela permet notamment d’informer les collectivités territoriales sur les facteurs responsables des marées vertes et le suivi des échouages. « Nous travaillons sur toutes les algues opportunistes, vertes, rouges mais aussi brunes, précise Stéphanie Pédron, la directrice. Les projets collaboratifs menés dans ce cadre permettent quant à eux de faire avancer la filière sur des questions essentielles de qualité de l’eau, de nutrition et santé humaine, de traitement des effluents agricoles… »

    Stéphanie Pédron souligne aussi que le hall industriel n’a pas été récemment réaménagé, seule une cuisine d’application ayant été implantée. Concernant les investissements réalisés ces deux dernières années, la directrice explique : « Dans le cadre du Contrat de plan État – Région (CPER) 2015 – 2020, le Ceva a engagé près de 900 000 € de travaux, pour rénover ses installations et investir dans des matériels de recherche et développement. 50 % de l’investissement a été financé par le Ceva, 25 % par le Département, 12, 5 % par la Région et 12, 5 % via le Feder (fonds européen). »

    Pour rappel, cet investissement a permis de créer des laboratoires, une salle de production phytoplancton, une écloserie, une souchothèque… « Le hall technologique positionne le Ceva à une échelle préindustrielle, avance Stéphanie Pédron. Nos équipes travaillent de l’amont à l’aval de la filière pour répondre aux questions techniques, scientifiques et technologiques des acteurs publics et privés. »