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Cybersécurité : la filière recrute mais peine à former ses élèves

La cyberdéfense devrait créer 1 800 emplois à Rennes d'ici à 2025

Le secteur est en pleine croissance et les entreprises s’arrachent les cheveux pour trouver des candidats. En parallèle, les formations ne font pas le plein. Explications.

  • [Article Ouest-France]

    Passer de 37 000 emplois en 2021 à 75 000 en 2025. Voici le défi que s’est donné l’État pour la filière cyber française. Recruter, c’est bien. Encore faut-il réussir à former les bataillons. C’est un enjeu important pour la cybersécurité. 5 000 postes seraient vacants. Les entreprises se piquent les salariés, avec une inflation salariale qui n’est pas saine ​a reconnu Guillaume Poupard, directeur de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi), lors du Forum international de la cybersécurité début septembre.

    Des formations ne font pas le plein

    En attendant, des formations s’ouvrent. Problème, elles ne font pas toutes le plein. On a arrêté d’ouvrir des formations en masse car il n’y avait pas d’élèves, pas de profs. On s’est rendu compte qu’il fallait aussi que nous arrêtions de ne former que des élèves étrangers ​, a déclaré sans ambages Guillaume Poupard. Pourtant, l’Anssi labellise les formations les plus sérieuses. Environ soixante-dix ont reçu le sceau « SecNumEdu ».

    La cybersécurité pâtit d’un manque d’intérêt. Les candidats, et encore plus les filles, ont une vision technique de ces filières​, reconnaît le directeur de l’Anssi. En effet, seulement 11 % des postes sont occupés par des femmes, d’après une étude du cabinet PwC. Un constat partagé par Frédéric Renouard, directeur exécutif de la Cyberschool à Rennes.Nous devons montrer que la filière existe. Aujourd’hui elle souffre de préjugés. J’entends souvent : C’est reservé aux geeks. Non ! »

    De la licence pro au doctorat, les carrières sont multiples. Les profils peuvent être scientifiques mais aussi littéraires pour analyser la menace ou les vulnérabilités. Des étudiants de Sciences Po ont leur place ​, insiste Philippe Quémérais, responsable formation continue à l’Enssat, à Lannion.

    Aujourd’hui, les besoins se concentrent sur les niveaux Bac + 5 et les techniciens. À la Cyberschool qui forme des experts de la cybersécurité, soixante-cinq étudiants ont fait leur rentrée en septembre. Contre quarante l’an dernier.

    Repérer dès l’école

    Mais qui dit élèves, dit professeurs. Paradoxalement, les établissements ne peinent pas trop ...

  • [SOURCE]

    [Article Ouest-France]

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