Portrait

À Lannion, la mission de Clément, référent étudiant : rompre l’isolement

À Lannion, la mission de Clément, référent étudiant : rompre l’isolement

Afin de soutenir et accompagner les étudiants dans la crise sanitaire, 1 600 référents étudiants ont été désignés dans les cités universitaires. Rencontre (en janvier 2021) avec Clément Leprovost, référent étudiant à la résidence universitaire de Lannion.

  • [Article Le Télégramme]

    Quelle est ta mission en tant que référent étudiant ?

    Mon rôle est de rassurer les élèves qui résident au Crous : leur prêter main-forte s’ils ont besoin d’assistance, ou ressentent le besoin de communiquer parce qu’ils n’ont pas le moral. En tant que référent étudiant, je cherche également des solutions pour sortir les résidants de leur isolement, sans les réunir physiquement, ou alors dans le respect des gestes barrières. En tout, nous sommes trois référents à la cité universitaire de Lannion.

    Quels projets avez-vous mis en place ?

    Nous avons proposé de mettre en place un groupe de tchat sur le serveur Discord, un serveur utilisé pour les jeux vidéo qui s’est progressivement démocratisé. C’est accessible à tous : les étudiants doivent simplement télécharger l’application, et rejoindre le tchat créé pour les résidants du Crous. Sur le groupe, chacun peut demander des renseignements, proposer des playlists, jouer à des jeux… En tout, une centaine d’étudiants ont rejoint le groupe depuis décembre, et de nouveaux membres s’ajoutent tous les jours. S’ils le souhaitent, les étudiants peuvent aussi nous contacter en message privé. Par exemple, une aide alimentaire sera proposée à partir de cette semaine. Dans la mesure où c’est parfois difficile de la demander publiquement, ils peuvent le faire auprès de nous, de manière confidentielle.

    En temps de covid, à quelles difficultés sont confrontés les étudiants ?

    Le plus compliqué en ce moment, c’est l’isolement et le surmenage. Avec les cours à distance, les étudiants ont plus de mal à travailler, sont plus facilement distraits… Or certains, s’ils ne sont pas dans un environnement de travail, n’y arrivent tout simplement pas. Plusieurs étudiants du Crous ont d’ailleurs arrêté leurs études à cause de ça. La situation est particulièrement difficile pour les étudiants en première année, qui n’accrochent pas au monde universitaire. S’ajoute à cela la précarité financière : certains ont perdu leur emploi étudiant, qui leur permettait de payer leur loyer.

    Quels dispositifs existent pour accompagner les résidants de la cité U ?

    Bientôt, à l’initiative du Crous, les résidants pourront se retrouver pour un café ou un chocolat chaud gratuit, une fois par semaine. Le but, c’est de leur permettre de se retrouver physiquement et d’interagir, tout en respectant les règles sanitaires. Pour les élèves plus en détresse, ils peuvent s’orienter vers l’association Apsytude, qui propose des consultations individuelles avec un psychologue plusieurs fois par mois.

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  • [SOURCE]

    [Article du Télégramme]

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