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Quatre points d’alerte pour la chambre de métiers et de l’artisanat bretonne

Dommage collatéral de la pandémie, baisse annoncée des aides d’État à l’apprentissage, augmentation des coûts et tension sur le marché de l’emploi sont les quatre points d’inquiétude de la chambre de métiers et de l’artisanat en Bretagne.
[Article Le Télégramme]
1 Défection du personnel dans certains secteurs d’activité
C’est le « dommage collatéral » de la crise sanitaire que la gouvernance de la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) bretonne considère comme le plus lourd, après le sévère ralentissement de l’économie au printemps 2020. Le démarrage du remboursement des prêts garantis par l’État pouvait augurer d’une nouvelle période de turbulence pour les entreprises. « Les plus petites s’en sont sorties, après les aides de trésorerie injectées par l’État, par ce que les chefs d’entreprise ont travaillé en intelligence avec leurs établissements bancaires », estime Michel Aoustin, président de la CMA Bretagne. La queue de comète de la crise sanitaire prend plutôt la forme d’une défection des personnels dans certains secteurs, comme la restauration. « Vont-ils revenir ? », s’étaient interrogés très tôt nombre de ces employeurs. « La réponse est non. Nous avons observé beaucoup de reconversions. Avec généralement des créations de petites entreprises à la clé », sans que l’effet de vases communicants soit parfait. Difficile pour la CMA, par ailleurs, d’établir un suivi de cohorte de ces créations d’entreprises à année +2.
2 Baisse de la prise en charge des formations par apprentissage
Comme l’a signifié le président de la CMA Bretagne, ce lundi 19 septembre, à Quimper, au cours de l’assemblée générale, la diminution des aides de l’État aux entreprises pour la formation par apprentissage reste un vrai sujet d’inquiétude.
La chambre de métiers met en avant ces « milliers de jeunes ayant pu trouver leur voie alors que l’avenir leur semblait bien sombre ». Le dispositif d’État (France compétences) prévoit le versement d’une prime exceptionnelle aux entreprises de 5 000 € à 8 000 € (par apprenti) et des fonds alloués aux organismes de formation, via la fameuse taxe d’apprentissage. De combien sera la baisse ? La CMA redoute qu’elle ne casse la dynamique enclenchée en 2018 à la suite de la réforme de l’apprentissage. « Apprendre n’est pas un coût, c’est un investissement personnel et collectif », commente Michel Aoustin.
3 Tension structurelle sur le marché de l’emploi
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