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Saint-Brieuc : les ambitions de Rennes 1 et Rennes 2 pour le campus Mazier

David Alis UR1 & Olivier David UR2

Le campus Mazier, à Saint-Brieuc, est rattaché aux universités de Rennes 1 et Rennes 2. Leurs présidents respectifs détaillent leurs ambitions pour le développement du campus et de l’enseignement supérieur.

  • David Alis, président de Rennes 1 : « Nous nous engageons massivement sur Saint-Brieuc »

    [Article Le Télégramme]

    David Alis Président de Rennes 1

    Comment l’université Rennes 1 travaille avec ses composantes briochines ?

    « C’est très simple, nous avons mis en place une coordination au niveau de la présidence et nous suivons avec beaucoup d’attention nos antennes à Saint-Brieuc. Nous avons la chance d’y avoir une antenne de droit avec un taux de réussite très intéressant et qui permet aux étudiants d’y étudier jusqu’à l’obtention de leur licence. Dans ce cadre, les services de Rennes 1 sont très impliqués pour que les étudiants qui choisissent de faire droit à Mazier aient les mêmes chances qu’à Rennes. À Saint-Brieuc, nous avons également un IUT extrêmement dynamique et qui tire son épingle du jeu. Sans oublier, depuis deux ans, un développement de la première année de médecine ».

    Justement, quels projets avez-vous pour développer l’enseignement supérieur à Saint-Brieuc ?

    « Dans notre contrat quinquennal, pour la période 2022-2026, nous souhaitons mettre Saint-Brieuc en avant. Mais je suis dans une logique qualitative. Il n’est donc pas d’actualité de proposer une antenne d’une filière que nous avons à Rennes, comme nous l’avons fait pour le droit. Par contre, nous nous engageons massivement sur Saint-Brieuc. Notamment à travers un vrai pari que nous faisons sur l’ingénierie et sur la santé ».

    Saint-Brieuc va donc bien accueillir une filière de formation d’ingénieurs ?

    « Nous aurons la réponse début mars. Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que je me bats et je m’engage pour ce projet de filière d’ingénieur par alternance. J’en profite d’ailleurs pour rappeler que c’est Alain Cadec et Marie-Claire Diouron, quand ils étaient président du Département et maire de Saint-Brieuc, qui en étaient à l’initiative. Nous avons ensuite travaillé sur une filière thématisée, en l’occurrence l’ingénierie des matériaux, avec une première année à l’École supérieure d’ingénieurs de Rennes (Esir) et les deux autres années à Saint-Brieuc. Je serai très fier si ce projet, qui participe au développement de Saint-Brieuc, voit le jour ».

    Très clairement, nous souhaitons ne pas nous arrêter à la seule première année de médecine.

    Où en êtes-vous concernant le développement des études de santé sur le territoire ?

    « Nous avons expérimenté la première année délocalisée, qui marche très bien. C’est très important car nous nous sommes battus pour que Saint-Brieuc soit le fer de lance de ces formations santé délocalisées. C’est un projet qui a été co-construit avec les acteurs du territoire, qui répond à un besoin aussi. Très clairement, nous souhaitons ne pas nous arrêter à la seule première année de médecine. Nous allons donc continuer, mais nous allons prendre le temps car nous travaillons véritablement à la qualité des enseignements proposés ici ».

    Comment vous inscrivez-vous dans le projet du Grand Mazier, porté par les collectivités ?

    « Pour Rennes 1, c’est logique de participer à cette ambition du Grand Mazier. Cela passe par des projets mutualisés avec Rennes 2 et les collectivités. Après le nouveau restaurant universitaire, un des axes de travail concernera la bibliothèque universitaire. Dans ce cadre, nous travaillons en concertation à un projet de learning center mutualisé ».

    Article du Télégramme

  • Olivier David, président de Rennes 2 : « Nous réfléchissons à l’ouverture de nouvelles filières »

    [Article Le Télégramme]

    Olivier David Président de Rennes 2

    Comment l’université Rennes 2 travaille avec le campus Mazier, à Saint-Brieuc ?

    « Le campus briochin est un site à part entière et je fais très attention à ce que les décisions que nous prenons ne tournent pas seulement autour de Rennes. Notre projet d’établissement, par exemple, intègre tous nos campus. Dont celui de Saint-Brieuc. Et puis Mazier est un site qui n’est pas neutre. Nous y avons 1 100 étudiants sur les 23 000 de l’ensemble de Rennes 2. Et nous y proposons des filières très importantes et très demandées ».

    Justement, est-ce que vous envisagez l’ouverture de nouvelles filières pour développer l’enseignement supérieur à Saint-Brieuc ?

    « Au départ, Saint-Brieuc était une antenne de Rennes 2. Avec le but de répondre à des soucis de mobilité ou d’argent que pouvaient rencontrer des étudiants costarmoricains. Ensuite, Mazier s’est développé. Nous avons ouvert des filières en licence avec AES, qui est la petite dernière. Nous avons également développé des licences professionnelles qui marchent bien. Après, nous avons conscience que les collectivités sont aujourd’hui dans une logique d’attractivité qui passe par l’enseignement supérieur. Cela nous oblige donc à penser de nouvelles filières. Mais il faut qu’elles soient spécifiques pour ne pas avoir de redondance avec ce que nous proposons à Rennes ».

    Vous avez déjà des idées de ces nouvelles filières qui pourraient arriver à Mazier ?

    « Nous sommes en train d’y réfléchir, de voir quelle offre nous pourrons proposer en 2022. Mais il faut des moyens pour ouvrir ces nouvelles filières. Et il faut que celles-ci collent avec une signature territoriale. Il y a des secteurs sur lesquels on pourrait réfléchir autour de la culture, en lien avec le tourisme, ou bien encore autour du social et de la solidarité. Il faut imaginer des choses ».

    Avec 1 100 étudiants, nous avons consolidé l’existant. Mais nous ne pourrons pas augmenter ce nombre de façon considérable.

    Certains étudiants regrettent de ne pas poursuivre en Master à Saint-Brieuc. Est-ce envisageable ?

    « C’est matériellement impossible. Les Masters doivent être adossés à des équipes de recherche et c’est illusoire, aujourd’hui, d’imaginer en développer à Saint-Brieuc. Cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas avoir de programmes de recherche à Mazier. Mais, aujourd’hui, aucune ouverture de Master n’est prévue à Saint-Brieuc ».

    Les collectivités défendent un « Grand Mazier » pour attirer plus d’étudiants. Comment Rennes 2 s’inscrit dans ce projet ?

    « Nous faisons partie du comité de suivi. Le futur site de Beaufeuillage est un élément important pour la dynamique du territoire. Il permettra, notamment, de répondre à des enjeux en matière d’équipement, avec un projet de learning center mutualisé avec Rennes 1, alors que notre espace documentaire arrive à saturation. Mais cela demande un peu de temps et beaucoup de moyens et ce ne sont pas les universités qui pourront développer ça. Quant aux objectifs avancés du nombre d’étudiants pour les années à venir, ils traduisent une politique volontariste mais ils se heurtent aussi à une réalité démographique. Avec 1 100 étudiants, nous avons consolidé l’existant. Mais nous ne pourrons pas augmenter ce nombre de façon considérable ».

    Article du Télégramme

  • [SOURCE]

    [Article du Télégramme]

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