La précarité étudiante toujours d’actualité

[Article Ouest-France]

Dans son enquête d’août, la Fédé B révèle qu’en Bretagne occidentale, le coût de la rentrée a augmenté de 0,78 % par rapport à l’année dernière. À Saint-Brieuc, il a même augmenté de 0,97 %, passant de 2 100 € à 2 121 €.

Ce chiffre s’explique surtout par une augmentation significative des frais de vie courante. L’enquête montre notamment une hausse de 4,37 % des frais liés à l’alimentation. À cela s’ajoutent les « dépenses Covid » (masques et gel hydroalcoolique principalement) qui n’existaient pas jusqu’alors.

Cette étude vient alerter sur la persistance de la précarité étudiante. « La demande d’aide de la part des étudiants n’est pas près de diminuer », réagit Yona M’Baye, présidente de l’Association des étudiants en Droit de Mazier. Avec d’autres associations, elle a participé, cette année, aux distributions de paniers alimentaires pour venir en aide aux étudiants briochins. « Chaque semaine on recevait une centaine de personnes et ça n’a fait qu’augmenter, se rappelle Tom Porteneuve, président de l’association Armor STAPS. On a donc accéléré la mise en place de l’Agorae, épicerie solidaire qui ouvrira sur le campus Mazier cette année. »

L’agglomération de Saint-Brieuc, consciente de ces problématiques, prévoit plusieurs dispositifs pour aider financièrement les étudiants en cette rentrée. Dans le pack de bienvenue distribué aux primo étudiants, ils trouveront un bon offrant une semaine de gratuité sur l’ensemble du réseau de transports. L’Agglo souhaite également intégrer ses installations culturelles au dispositif du Pass culture.

Dans son compte rendu, la Fédé B salue toutes les mesures mises en place depuis le début de la crise sanitaire mais réclame « d’urgence des politiques sociales bien plus ambitieuses ».