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À Saint-Brieuc, le Crous réduit ses services aux étudiants
La résidence universitaire Gernugan a fermé un an plus tôt que prévu et le Crous demande à l’Agglomération de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) de participer au coût des repas servis dans son resto U. Des décisions qui suscitent l’incompréhension.
[Article Ouest-France]
Agglomération, Ville de Saint-Brieuc, direction du campus Mazier, associations étudiantes : à la rentrée, tout le monde semble avoir découvert, avec surprise, la fermeture anticipée de la résidence universitaire Gernugan, à deux pas du pôle universitaire. Proposant à la location 57 studios meublés de 20 m2, pour un loyer mensuel de 257 €, la résidence Gernugan, gérée par le Crous, ne devait fermer ses portes qu’en septembre 2023, après l’ouverture de la future résidence des Villes-Dorées et ses 128 logements T1 étudiants.
C’est une très mauvaise nouvelle pour les étudiants et en particulier ceux aux revenus les plus faibles, réagit Tom Porteneuve, président de l’association Armor Staps. La fermeture, pendant l’été, de Gernugan, intervient dans un contexte déjà tendu. Début 2022, une étude réalisée par l’Adeupa, pour le compte de l’Agglo, faisait, en effet, état d’une offre de logements insuffisante à Saint-Brieuc, où 40 % des étudiants sont boursiers.
« On craint de voir notre resto U fermer »
Cependant, la restauration universitaire n’est guère en meilleure posture. On craint de voir notre resto U fermer, ce serait une catastrophe, s’inquiète Tom Porteneuve. Le Crous aurait du mal à équilibrer les comptes de son restaurant et il a adressé, en juin, un courrier à Saint-Brieuc Armor Agglomération demandant à la collectivité de financer une subvention par repas. Le nouveau RU, ouvert en décembre 2021, en sert en moyenne 800 par jour, au prix de 3,30 € ou 1 € pour les boursiers.
Le coût de fonctionnement des services du Crous revient au Crous et l’Agglomération n’a pas à y prendre part, déclare Bertrand Faure, vice-président Enseignement supérieur à l’Agglo. Il va falloir, dans les meilleurs délais, organiser une rencontre entre le Crous, l’Agglomération et le Département. Nous devons trouver une solution constructive dans l’intérêt des plus de 2 000 étudiants du campus Mazier.
« J’espère que le Crous sera pleinement conscient de ses missions »
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